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(daisuke) true colors

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Abe Cléo
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Abe Cléo
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Yûichi -
Dim 29 Juil - 12:18

Installé derrière son bureau, Cléo jette un coup d’œil à travers les immenses vitres qui donnent sur Tôkyô, la ville qui ne dort jamais. Le soleil est déjà tombé depuis quelques minutes et le jeune homme doit pourtant terminer de boucler quelques dossiers. Cela l'ennuie toujours du plus profond de son âme, son esprit préférant songer à des choses plus importantes pour lui comme la musique par exemple. Il abandonne un soupir en étendant ses jambes sous son bureau en bois de hêtre et referme finalement les dossiers d'un geste désespéré. A quoi bon s'acharner alors qu'il n'en a pas envie ? Il passe une main dans sa chevelure blonde, regarde l'heure à son poignet et quitte finalement les locaux du Abe Center's Call. L'entreprise de son père ne lui apporte que des tracas supplémentaires dans sa vie ; des obligations et des responsabilités qu'il n'a pas envie d'avoir. Mais il est bien obligé, n'ayant pas vraiment besoin de se retrouver face à son père.

Quoiqu'il en soit, ce soir, il a rendez-vous avec un vieil ami d'enfance qu'il a rencontré via la toile d'Internet. Daisuke lui a permis de ne pas perdre son sang-froid dans certains moments, il a un peu été un confident et un ami avec lequel partager sa passion en secret. Aux jours d'aujourd'hui, ils ne sont pas revus depuis un moment et malgré l'aventure qui a atteint Cléo quelques semaines auparavant, il a accepté de le retrouver à l'extérieur. Oui, parce que Cléo a appris l'existence des goules, et ce n'est pas un mythe, bien au contraire. Rien que de songer à l'horreur qui s'est profilée sous ses yeux, un goût amer lui revient dans la bouche, une boule de stress s'installe dans le creux de son estomac. Bon sang... Depuis quand ces bêtes se sont confondues dans la population humaine ? Combien sont-ils ? Peut-être que Daisuke est lui aussi au courant de ces événements étranges.

Saluant un groupe d'employés qui nettoient les locaux derrière eux, Cléo s'engage dans les rues de la ville, choisissant par la suite de héler un taxi afin de l'amener en direction d'Ikebukuro. C'est un peu le quartier de Daisuke car Cléo sait qu'il a un logement dans le coin. Un regard sur l'adresse de l'endroit où ils ont choisi de se rejoindre et le patron fait signe au conducteur de s'arrêter sur le bas-côté. Il paie sa route, le remercie et quitte le véhicule en laissant sa place à un couple très bien habillé - et un peu trop parfumé.

Parvenu devant le bar en question, Cléo attrape son téléphone portable et envoie un message à son ami pour lui signaler qu'il vient d'arriver. Afin de patienter, il extirpe une cigarette de la poche de son pantalon, l'allume et tire une longue taffe. Ses pupilles se perdent plusieurs minutes dans la foule qui passe et repasse devant lui sans pour autant prendre la peine de s'attarder sur sa silhouette. Que se passe-t-il vraiment dans cette ville ? Quelque chose échappe à Cléo...
Abe Cléo
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Lun 30 Juil - 23:03


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J'ai faim. C'est tout ce qui tourne dans ma tête depuis quelques heures, depuis que je suis sorti de chez moi en fait. Mes cours se sont déroulés avec une lenteur étonnante, je n'étais même pas présent mentalement, me contentant de donner mes leçons d'une voix monotone qui a dû achever ceux qui s'étaient déjà découragés au début du semestre. Je m'en veux d'être aussi mou, mais...ce n'est pas ma faute. C'est cyclique. Je ne mange pas, alors je n'ai pas d'énergie...jusqu'à ce que je pète un câble et dévore quelques humains pris au hasard dans la rue, pour au final me détester d'avoir agressé des innocents et retourner à mon quotidien morne et difficile. S'il n'y avait pas ces recherches, je me serais sûrement laissé mourir depuis bien longtemps. Au final, on peut dire que je ne tiens que pour rendre justice à mes semblables. A ceux à qui on refuse l'accès à tout, à ceux qu'on juge bons à tuer dès la naissance. Les monstres. Les anormaux. Toutes ces personnes qui ont simplement eu la malchance de naître du mauvais côté de cette barrière invisible érigée par les humains. Je serais tellement heureux que mes preuves soient utilisées au final pour intégrer les goules à la société...mais je divague. C'est seulement un rêve, quelque chose qui me fait tenir et m'empêche de songer à Kazuki et à la déception que j'ai dû lui faire ressentir lorsqu'il a découvert ma nature. C'est pour lui, que je m'entraîne à ne pas manger d'humain. Pour lui que je cherche discrètement des scientifiques capables de renverser la donne, capables de donner à la nourriture humaine le goût et les nutriments de la chair, un peu comme de la nourriture synthétique pour les goules.

J'ai faim. C'est pour ça que je repense à tout ça, pour me donner quelque chose sur lequel me focus et ne pas me laisser aller à agresser qui que ce soit dans la rue en plein jour. C'est vrai, ce serait un comble quand même, de se trahir si facilement et stupidement. Ce serait un moyen de dire "hey, j'en ai marre de la vie, venez me buter maintenant" alors que je suis si important pour ce vingt-et-unième siècle. C'est peut-être présomptueux de dire cela, mais je ne suis pas le seul à le penser alors ça va. Je dois seulement faire attention à me comporter comme un humain...ne jamais rien laisser passer...et cela commence par côtoyer d'autres humains, même dans la vie intime.

Aujourd'hui, je vois Cléo. C'est un jeune garçon que je connais depuis longtemps maintenant, même si nous nous rencontrons très rarement dans la vraie vie. Une sorte d'amitié irréelle, bien qu'elle soit en tout point semblable à celle de deux personnes en chair et en os. J'ai souvent évité de justesse de le rencontrer, mais...je ne peux pas lui refuser toutes ses propositions à chaque fois. Il se démène pour échapper à l'emprise de son père, pourquoi après avoir tenté de l'aider un bon millier de fois à distance je le laisserais tomber une fois si proche? Ah, mon existence entière est un cruel dilemme. Nevermind. J'ai choisi moi-même ma voie, après tout.

L'endroit où nous avons convenu du rendez-vous est...bondé. Quoi de plus normal, en ce début de soirée. Je ne suis même pas rentré chez moi, j'ai toujours mon sac de cours et je sors à peine de l'université. L'avantage, c'est que je n'habite pas très loin d'ici. Pourquoi ne pas l'avoir convié chez moi, alors? Tout simplement parce que je n'ai rien...rien à boire, rien à manger, seulement des tonnes et des tonnes de café un peu partout dans les placards. Je crois que les jeunes n'aiment pas trop le café, alors je n'oserais certainement pas lui en proposer. Mais nous n'en sommes pas là...pour le moment, en tout cas. J'avise un gamin trépignant devant le bar en question, et me force à sourire en croyant le reconnaître.

"Hey! J'espère que t'as pas trop attendu, j'ai été un peu retardé à la fac...viens, entrons! Tu as beaucoup de choses à me raconter je crois, on ne s'est pas parlés depuis longtemps."

Ma faute évidemment, je n'ai pas pris le temps de répondre à tous ses messages...et évidemment, il a fini par ne plus en envoyer, ou seulement des textes brefs et vides d'informations. Je l'entraîne à l'intérieur, vers le fond où je nous installe à une table tout juste débarrassée. Là...nous allons pouvoir discuter tranquillement sans avoir peur d'être espionnés par qui que ce soit. Pas que je ne fais pas confiance en sa famille, mais...hmm...sait-on jamais.

EXORDIUM.
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Abe Cléo
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Yûichi -
Sam 4 Aoû - 18:32

L'attente n'est pas si longue que cela puisque Daisuke finit par arriver alors que la cigarette de Cléo est sur sa fin. Le jeune homme est vite fait salué avant d'être entraîné dans le fond du bar où une place se libère pour leur permettre de s'y installer à leur tour. Cléo fronce légèrement les sourcils, trouvant quelque chose de bizarre à son interlocuteur sans pour autant être capable de dire réellement quoi. « Est-ce que... tout va bien ? » Oui, parce que Cléo a plein de choses à raconter à son ami, mais celui-ci ferait tout aussi bien de lui dire ce qui semble le déranger en ce moment. « Tu as des problèmes à l'université ? » Après tout, c'est là-bas qu'il travaille comme il vient de le lui confirmer ; certains de ses élèves ou bien de ses collègues peuvent lui poser des ennuis, ce ne serait pas anormal en soit. Cléo finit par s'enfoncer sur sa chaise, croisant les jambes, puis il attrape la carte des boissons. C'est simplement pour faire diversion car il sait déjà ce qu'il va prendre ; un Whiskey. Par-dessus la carte, le plus jeune fixe son vis-à-vis qui n'a vraiment pas l'air dans ses baskets. Bon, quoi qu'il en soit, s'il n'est pas décidé de lui dire les raisons qui le mettent dans cet état, c'est peut-être parce qu'il n'a tout simplement pas envie de lui parler. Cela déçoit un peu Cléo, mais il ne compte pas juger son ami.

Passant une main dans sa chevelure, il hèle un serveur de la main afin qu'il vienne prendre leur commande et choisit de reprendre la parole tout de suite après. « En tout cas, je suis content que tu aies pu te libérer afin que l'on passe un peu de temps ensemble. Je... J'avais besoin d'une oreille à l'écoute. » Comme dans tous ses moments de gêne, Cléo triture ses doigts ; par où commencer ? Est-ce qu'il peut lui dire de but en blanc qu'il a rencontré une maudite goule qui a dévoré l'un de ses amis ? Cela ne serait-il pas un peu... bizarre ? Puis, est-ce que Daisuke est au courant pour ses bêtes qui peuplent les rues ? Tout cela est assez délicat à amener, bien que nécessaire pour Cléo qui en a gros sur le coeur. Depuis qu'ils se connaissent grâce au net, Daisuke a toujours su l'écouter et le conseiller au mieux, aujourd'hui ne devrait pas être différent - sauf s'il n'arrive pas à se remettre de ses propres émotions. « En fait, reprend Cléo, on peut dire que j'ai fait une rencontre plutôt... inattendue. » Oui, il a bien choisi ce mot malgré la scène d'horreur qui revient hanter ses pensées. « Je crois que nous ne sommes pas les seuls, déclare-t-il plus bas, il y a des... personnes étranges en ville. » Il cherche du regard les pupilles de son camarade, attendant une réponse, une réaction de sa part avant de continuer son histoire.

Tout au fond de lui, Cléo ne peut pas s'empêcher de revoir les images de Fumi. Son corps ensanglanté au milieu d'une ruelle crasseuse, un inconnu les mains plongées dans ses tripes pour les dévorer comme une vulgaire assiette de râmens. Tout cela n'a ni queue ni tête, Cléo ne comprend pas. Il n'a rien vu, n'a pas eu le temps de sauver son ami et les événements n'ont de cesse de venir vers lui en lui martelant le cerveau. Il abandonne un petit soupir triste en remerciant le serveur qui vient déposer leurs verres.
Abe Cléo
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Dim 5 Aoû - 12:54


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J'ai dû avoir un comportement assez étrange, pour que mon ami me fasse ce genre de réflexion. Hum...je devrais faire un peu plus attention, je sais que je n'ai pas l'habitude des contacts prolongés avec les humains - à part durant mes cours et les conférences, à l'évidence, mais c'est une autre histoire - mais si je commence déjà à passer pour un type bizarre je risque d'être pris pour cible assez rapidement par ceux qui sont justement à la recherche du louche. Ceux qui croient déceler des goules un peu partout...les inspecteurs du CCG.

"Non, c'est rien...j'ai juste beaucoup de travail ces derniers temps, nous préparons un gros projet avec des collègues du département d'archéologie, en plus des recherches et des cours...c'est assez fatiguant."

Ce n'est pas un mensonge, je suis effectivement débordé à l'université, mais...la fatigue n'est rien face à la faim qui me tiraille depuis quelque jours. Cependant c'est une excuse tout à fait valable je pense, et je crois qu'il est d'accord avec moi puisqu'il n'insiste pas trop dessus. Son attitude à lui aussi me paraît étrange. Finalement, peut-être plus étrange que la mienne. Il semble vouloir à tout prix s'ouvrir à moi, sans vraiment parvenir à le faire. Le sujet en question doit être délicat.

"Tu sais que je suis toujours là quand tu as besoin...je m'excuse d'ailleurs de ne pas avoir répondu à tes messages récemment, je me suis laissé déborder par le travail."

Et je n'étais à vrai dire pas en état de te répondre, mon pauvre Cléo. Toi qui est si pur tout au fond de toi, je m'en veux que tu aies à me fréquenter. Je commande un simple café noir pour m'aider à me réveiller. Ca pourrait paraître suspect, de boire du café à cette heure de la journée, mais je doute qu'il y ait réellement des membres du CCG dans ce bar qui cherchent à connaître toutes les consommations des gens. Tiens, ce type là-bas, il boit aussi un café...et c'est un humain, non? Je ne sens pas trop d'ici, mais je ne crois pas qu'il s'agisse d'une goule. Certaines personnes apprécient juste une tasse de temps en temps le soir.

"Des personnes étranges? C'est à dire?"

Là, j'avoue qu'il m'inquiète un peu. Cléo n'est pas le genre de type à poser problème, c'est un humain lambda qui se contente de vivre et se laisser vivre, à obéir aux ordres qu'on lui donne. Du moins c'est comme ça que je l'ai perçu, lorsqu'il m'a avoué avoir accepté la "proposition" de son père. Mais cette histoire de personnes étranges...de quoi peut-il s'agir? Pour masquer mon malaise, je me force à sourire en le regardant droit dans les yeux.

"Tu as découvert des groupes punk underground? Ils sont bizarres, mais très gentils quand tu vas leur parler, tu sais. J'ai déjà été en contact avec eux pour un travail en sociologie, quand j'étais plus jeune. "

Je sais bien qu'il ne s'agit pas de ça. Du moins, je crois le deviner. Le serveur nous amène nos consommations à temps, juste pour couper le fil de ses pensées. Je parais insouciant, mais intérieurement, c'est la panique. Et s'il avait appris d'une manière ou d'une autre l'existence des goules? Tant que les humains n'en savent rien, ils ne recherchent pas les signes qui indiquent la présence de l'un des nôtres. Aucun appétit, ne mange jamais en public, boit des quantités astronomiques de café...nous nous voyons peu dans la vie réelle, donc j'ai bon espoir qu'il ne le découvre jamais, mais je dois avouer que c'est tout de même une situation stressante.

"Ce n'est pas ça, n'est-ce pas? Qu'est-ce que tu as découvert?"

Je ne veux pas passer pour le type qui ne le prend pas au sérieux. J'ai toujours accepté d'écouter ses problèmes et l'ai aidé à trouver quelques solutions. Si d'un coup je change de comportement, ça va paraître louche, non?

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Yûichi -
Dim 12 Aoû - 12:02

Cléo approuve d'un petit mouvement du visage. « Oui, je comprends. Tu dois avoir beaucoup de travail. » Pour avoir fréquenté l'université sur les vœux de son père, le jeune homme se souvient très bien de ses professeurs qui faisaient souvent des heures supplémentaires après avoir donné leurs cours. C'est un métier qu'il respecte et sait clairement pas évident. D'autant plus que du côté de Daisuke, il sait que son ami est aussi un chercheur, ce qui fait sans doute qu'il ne doit pas avoir beaucoup de temps pour lui. « Ce n'est pas grave, répond-t-il, on a des tous des obligations, je le sais aussi bien que toi. » Il lui adresse un petit sourire pour le rassurer - ou pour se rassurer lui-même. A la vérité, Cléo ignore s'il aurait vraiment pu répondre à son tour aux messages de Daisuke si celui-ci aurait été disponible. L'horreur se tapisse encore tous les jours sous ses paupières. C'est finalement une fois que le serveur est venu prendre leur commande que le plus jeune choisit de se lancer dans les explications. Il ne sait pas vraiment par où débuter alors ses premières paroles sont un peu confuses, lançant son interlocuteur dans des pensées fausses.

Un léger rire ne peut que s'échapper des lèvres de Cléo qui réfute les propos du professeur d'un geste de la main. « Non, non, ce n'est pas cela ! J'aime la musique, alors peu de monde de ce genre-là m'effraie, au contraire. » Après tout, Cléo fait lui-même de la musique et son plus grand rêve est d'ouvrir une salle de spectacles où des artistes viendraient se produire. A l'évidence, c'est une idée qu'il a du mettre de côté pour faire plaisir à son père. Mais il continue d'y songer et imagine qu'un jour il parviendra à réaliser ce rêve. Finalement, c'est cet instant que choisit le serveur pour revenir avec ce qu'ils ont commandé. Ils le remercient et Cléo peut alors reprendre le fil de ses songes. Comment amener le sujet des goules sur le tapis ? Ce n'est pas évident. « Je ne sais pas quelles sont tes recherches, mais je crois qu'il y a des sortes de... cannibales dans la ville. » Le mot est sorti, différent, peut-être pour ne pas vouloir l'effrayer aussi s'il ignore ces phénomènes. Cléo se tortille un peu plus sur sa chaise pour se rapprocher légèrement de Daisuke par-dessus la table. « J'ai vu l'un de mes amis se faire dévorer. » Rien qu'à cette pensée, il porte une main à sa bouche et se recule dans son fauteuil.

Cléo finit par secouer doucement le visage en passant une main dans sa chevelure. « Désolé de t'ennuyer avec ça, mais je l'ai vu, je te le jure ! Il est mort sous mes yeux, tout ce sang... J'ai appelé la police après avoir assommé le monstre, explique-t-il, je ne me souviens pas bien du reste. » Sa main tremble un peu quand il porte sa tasse de thé à ses lèvres, ne pouvant s'empêcher de repenser à cette scène, puis aux funérailles de Fumi, à sa deuxième rencontre avec la goule en question... Que dirait son père s'il le voyait dans un tel état ? Cléo doit se ressaisir. «  J'ai regardé sur le net, reprend-t-il en baissant la voix, on les appelle des goules. » Ses pupilles se sont relevées pour fixer Daisuke.
Abe Cléo
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Mer 15 Aoû - 11:59


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Plus Cléo attend pour me parler de ce qui le tracasse, plus je commence à paniquer intérieurement. S'il a tant de mal à en parler...c'est bien qu'il a découvert quelque chose qui l'a touché, n'est-ce pas? Quelque chose qui semble l'effrayer. J'ai beau tenter de me rassurer dans ma tête, je suis persuadé qu'il et au courant. Peut-être est-ce de la paranoïa, peut-être que je me fais du souci pour rien...mais...il vaut mieux être certain du contraire plutôt que de se dire qu'il n'a rien découvert et risquer de se faire choper, non? Je l'écoute attentivement, tout en sirotant mon café serré.

"Des cannibales? C'est à dire...?"

Je prends un air choqué, que je ne peine pas à simuler en vérité; je ne pensais pas être à ce point dans le vrai, et voilà que se pose un réel problème. C'est définitif. Cléo, mon ami, celui à qui j'ai prêté une épaule sur laquelle pleurer et se reposer, Cléo, mon ami de longue date, est au courant de l'existence des goules. D'ici à ce qu'il découvre que je fais partie de ces "créatures", il n'y a qu'un pas. Je déglutis avec difficulté, le teint livide. L'avantage, c'est que ma réaction n'est pas démesurée par rapport à l'annonce qu'il vient de me faire; après tout, il a été témoin d'un meurtre.

"Tu...t'as été aussi proche de ce...monstre? Et il ne t'a rien fait?"

Je suis en colère, maintenant. Contre moi-même d'avoir cru naïvement que les humains lambda ne remarqueraient rien grâce au CCG, mais aussi contre ces goules qui rendent notre tâche toujours plus difficile. Vivre en sachant que nous sommes des monstres, c'est déjà complexe...mais si en plus on ajoute cette horrible tendance de certains à chasser pour le plaisir...à se délimiter un territoire, à chercher toujours plus de profit...je ne peux comprendre ces gens, et pourtant je fais partie de leur espèce. Pourtant, moi aussi, je suis un monstre. Je suis même l'équivalent d'une bête sauvage lorsque la folie me fait dévorer trois ou quatre personnes la même nuit, après avoir tenté de me contenir des mois durant avec seulement des litres de café.

Je dois le protéger. Ne pas le laisser tomber maintenant qu'il s'est confié à moi, lui montrer que je suis digne de cette confiance et qu'il pourra toujours compter sur moi. Même si c'est me mettre en danger que de rester proche de lui, je n'ai pas tellement le choix; déjà parce qu'il me fait un peu penser à mon bien-aimé Kazuki, et ensuite...parce que si je le laisse tomber d'un seul coup alors qu'il vient de lui-même me parler des goules, ça paraîtra suspect. Maintenant, comment réagir? Est-ce que le Daisuke qu'il connaît est au courant de l'existence des goules? Est-ce qu'il vaut mieux que je feigne l'ignorance totale, histoire de le faire parler sans me dévoiler? J'opte pour la seconde option. Rien ne m'empêchera de faire des recherches dans mon coin un peu plus tard pour découvrir comment les humains nous perçoivent.

"J'avoue que...c'est difficile à avaler. Mais si tu as été témoin, c'est que tu dois avoir découvert quelque chose de particulier...est-ce que tu as revu ce monstre après ça? S'il a vu ton visage, il est très probable qu'il cherche à te retrouver! J'ai peur pour toi, Cléo..."

Et je suis sincère dans mes paroles. Certaines goules préfèrent rester dans l'ombre, que personne ne découvre où elles se cachent et où elles chassent. Celle-là ne voudrait pas laisser de témoin de son passage ici, aussi dévorer le seul humain qu'elle n'a pu assassiner est une suite logique. Je serre les poings, le regard perdu dans ma tasse. Plus j'avance dans mes recherches, plus je découvre des choses qui me font honte pour notre espèce entière. J'ai plus de respect pour les goules se nourrissant de cadavres de suicidés ou de corps non réclamés à la morgue d'un hôpital, plutôt que celles qui chassent parmi les vivants. Et pourtant...je fais partie de cette deuxième catégorie. Je ne me déteste pas pour rien après tout, ne?

"Je vais faire des recherches dans mon coin sur les goules, ça me paraît bizarre qu'on nous ait caché l'existence de ce genre de...choses. Mais peut-être était-ce un cas isolé? Peut-être était-ce seulement un humain complètement fou...ou peut-être, pour aller plus loin, est-ce une expérience scientifique qui s'est échappée...tu sais, le gouvernement nous cache pas mal de tests, surtout quand il s'agit du militaire. Alors...je sais pas, c'est aussi probable. Même plus probable que l'existence naturelle de créatures anthropomorphes et anthropophages!"

La piste d'une expérience gouvernementale qui aurait mal tournée est celle que j'ai privilégiée au début de mes recherches. Malheureusement, les goules datent de plus longtemps que les données enregistrées des scientifiques...et je ne peux pas remonter très loin, les documents sont secrets. Peut-être y a-t-il des indices au sein du CCG, mais...ah. Ce serait se jeter dans la gueule du loup que de s'approcher de trop près de cette organisation.

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Sam 18 Aoû - 19:10

Cléo fixe sa tasse de thé d'un air presque répugné, ne sachant pas encore de quelle manière il est capable d'avaler cela après l'horreur qui s'est profilée sous ses yeux. Oui, de véritables cannibales qui séjournent en secret dans les rues de la ville qui ne dort jamais. Un instant d'effroi qui a retourné l'estomac emplit d'alcool de Cléo à ce moment-là. Et lui... lui qu'a-t-il réussi à faire ? Lui jeter lamentablement l'une de ces chaussures dessus, espérant ainsi le faire reculer du corps déjà mort de son ami. Il ne peut répugner une grimace en baissant doucement le visage. Fumi était un garçon si gentil et respectueux. Il ne méritait pas de terminer sa vie de cette manière insensée. Les monstres ne sont-ils pas que des contes maléfiques ? C'est à ne plus rien y comprendre.

« Il ne m'a rien fait à moi, mais il m'a pris un être cher et l'a dévoré sous mes yeux. Je crois que j'ai été aveugle trop longtemps à cause de mes propres problèmes... » déclare-t-il en relevant le visage vers son ami. Oui, peut-être est-ce que c'est une sorte de punition pour Cléo d'avoir trop été centré sur lui-même. Il y a bien des choses plus difficiles que devoir supporter l'influence d'un père sur sa vie. Oui, à l'évidence, la mort de Fumi est beaucoup plus difficile à supporter que traîner des pieds tous les jours pour monter au dixième étages d'une tour d'une trentaine d'étages et de s'installer derrière un bureau pour gagner des milles et des milles de yens chaque mois. La vie a toujours été faite d'injustice, Cléo le sait, mais aujourd'hui plus que jamais. Son âme d'enfant est à jamais brisée. D'un geste de la main, le jeune homme repousse son thé pour répondre à la question que lui pose Daisuke. « Je l'ai revu plusieurs fois même, dit-il, ce qui est encore plus insensé que tout le reste. S'il a vu mon visage et qu'il ne m'a rien fait, j'imagine qu'il y a bien une raison à tout cela, non ? Est-ce que je suis pourri de l'intérieur tant et si bien qu'il n'a même pas envie de prendre une bouchée de moi ? » Il se met à rire jaune. C'est une plaisanterie appropriée, mais si inconcevable. « S'il a vu mon visage en tout cas, je connais aussi le sien. »

Passant une main dans sa chevelure, il croise les jambes sur sa chaise en désignant d'un revers de la main toute la salle qui les entoure. « Combien crois-tu qu'ils sont ? Ils sont capables de se déguiser, de se masquer et de se fondre dans la foule. Jusqu'à ce qu'ils deviennent affamés et se transforment en monstre. » Il ne mâche pas ses mots, autant pas dégoût que par profonde curiosité sur cette espèce capable de se mêler aux êtres humains. Cléo secoue doucement le visage aux propos de son interlocuteur de l'autre côté de la table. « Je ne pense pas que ce soit des expériences militaires, ou quoi que ce soit de ce genre. J'ai bien peur que... qu'ils soient arrivés comme cela. Tu crois que ce serait possible ? Une maladie dans le sang, quelque chose comme ça... Enfin, je n'en sais rien, rit-il légèrement, tu dois être plus calé sur le sujet que moi. Merci de bien vouloir faire ces recherches. » Il a bien vu l'inquiétude dans le regard de son ami et il sait qu'il est sincère avec lui. Il ne pense pas une seule seconde que Daisuke est aussi une goule qui se livre à quelques repas frugaux quand sa faim le dépasse. « J'espère que tu ne me prends pas pour un fou de dire ce genre de choses, reprend Cléo. ça semble si particulier... »
Abe Cléo
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Dim 26 Aoû - 20:05


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Cléo a vécu une expérience traumatisante, aussi je n'en attends pas des masses de lui. Pour le moment, il est incapable de réfléchir correctement à ce sujet, et c'est tout à mon avantage; j'ai encore un peu de répit avant qu'il ne commence à chercher les signes, les petites habitudes comme le café à outrance et le fait d'éviter la nourriture comme la peste. Heureusement que dans notre beau pays, les consommateurs de café sont aussi nombreux...tous ceux qui ont une profession un peu difficile et nécessitent un bon remontant. Je ne fais pas exception à la règle, je travaille tellement que même en étant humain, je pense avoir besoin de café pour tenir le rythme. C'est comme une drogue après tout.

"Ne dis pas de bêtise, tu n'es pas pourri."

Rien que cette réflexion montre bien que mon ami a de sérieux problèmes à régler avec lui-même. Pourri? Pourquoi penserait-il à ça, tout à coup? Ca me rend perplexe, mais ça m'effraye un peu en même temps. Je ne pense pas que ce soit possible physiquement, mais un homme peut se sentir déjà mort et croire son corps en train de pourrir, ce qui le conduit à avoir des conduites à risques et à manger n'importe quoi. C'est une maladie psychologique grave que j'avais étudié lorsque j'étais plus jeune, après un article lu dans un journal du Kansai. Des gens qui se prennent pour des cadavres ambulants...mais évidemment, ce n'est pas le cas de Cléo, du moins je l'espère. Ce pauvre gosse n'a pas besoin de ça en plus! Je termine mon café d'une traite pour me donner du courage, et fais mine de réfléchir à sa question.

"Combien...je l'ignore. Mais comment peux-tu affirmer qu'il ne s'agit pas à l'origine d'armes militaires?"

En trois secondes, il a détruit une théorie que j'ai mis des années à réfuter. Mais je suis un scientifique, là où lui n'est pas professionnel dans ce domaine. Je ne peux pas me permettre d'uniquement me fier à mon instinct, sinon tous mes travaux deviennent inutiles! Je fais signe à un serveur, histoire de commander un nouveau café. J'en aurais bien besoin de plusieurs litres à vrai dire, mais je risque d'attirer l'attention sur moi. Personne ne boit autant de café à cette heure de la journée, n'est-ce pas?

"J'ignore qui ils sont...quelle est la raison de leur existence. Mais Cléo, je me dois aussi de te parler de quelque chose."

Je ne suis pas surpris, et je ne sais pas jouer la surprise. Je soupire longuement, cherchant mes mots. Comment lui expliquer? J'ai envie de lui raconter ce qui me pèse sur la conscience, moi aussi...mais c'est dangereux. Si quelqu'un vient à apprendre ce qu'il sait, il sera peut-être enrôlé dans le CCG.

"Je connaissais leur existence. Depuis quelques années maintenant."

Je dois inventer une partie de l'histoire, si je veux pouvoir parler librement. Le café qu'on m'apporte enfin me donne le courage de me lancer.

"Tu sais que je viens du Kansai...là-bas aussi, ces créatures existent. Elles se fondent dans la masse, mais celles d'Osaka sont bien plus vicieuses et organisées qu'à Tokyo. Elles frappent, parfois au hasard, parfois sans se soucier d'être vues ou non. J'ai été témoin de beaucoup de choses...et autant ne plus te le cacher. Je fais des recherches sur elles. Je tente de percer leur mystère...mais j'ai un peu peur de les approcher. Ce sont des anthropophages, après tout. J'ai pas envie de me faire bouffer simplement parce que j'ai posé deux ou trois questions à la mauvaise personne...depuis que je suis à Tokyo, j'ai délaissé ces travaux. Personne ne semble les connaître, alors...c'est comme si je faisais de la science fiction, tu vois? A étudier quelque chose qui n'existe pas."

EXORDIUM.
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